mercredi

Ils ne mourraient pas tous mais tous seraient frappés

Le génie.
Quelques questions pour mieux le cerner.
Est-il inné ou s'acquiert-il ?
Doit-il être reconnu pour exister ?
Doit-il s'exprimer ou a-t-il le droit de dormir ?

N'avez-vous jamais été anéanti par l'idée que dorment et ont dormi des génies non révélés ?

Cette fois, c'est la bonne

Fais chier...
Je suis zen aujourd'hui. Une fois de plus...
Rien à dire

Pom pom pom...

Vide. Rien. Mais putain de rien. Même pas de crispation, de frustration.

Mais comment ça se fait... ????????????????????

Bon, je retourne toiletter mon blog.

mardi

Epouvanté

Je suis épouvanté par la médiocrité de ma production actuelle. Non seulement le contenu est mauvais mais le style est de plus terriblement poussif.

Le pire, c'est que ça ne me décourage pas. Ca me donne juste envie de ne rien faire.

Alors, je ne fais rien.

Hier, j'ai eu l'idée d'un scénario de roman qui me semble vraiment bon. Je l'ai noté dans mon Moleskine. Il va y rester bien au chaud, jusqu'à ce que je me prenne par la main et que j'ose me lancer.

Les affres de la critique. Voilà ce qui me bloque. Cet irrationnelle sensation qu'on va me rire au nez.

jeudi

Ne me jugez pas

Prenez mon indicible
Et taisez-vous
Si vous ressentez la même chose

Tant mieux

mercredi

La lente dégradation des couleurs anodines

Ma voix n'est plus colorée. Auparavant roulante et gouailleuse, intrépide et joviale, cette enfant du Sud-Ouest qui tempêtait parfois et chantait mon enfance s'est teintée des sobres parements de l'accent de Paris.
Je me ronge à nouveau les ongles. Pour vous qui me connaissez, vous penserez que je n'ai jamais arrêté.
Je fume à nouveau. Quelle ironie.

LE RéVe!L ASSOMMé

Jour 1

C'est avec la plus grande difficulté que j'écris ces premiers mots. Ils trottent dans ma tête depuis quelques jours déjà. La frustration est immense mais le désir de dompter ma pensée l'est davantage. Les mots... ces accessoires avec lesquels vous décorez l'espace vide de votre feuille. Bien agencés, ils forment une littérature agréable que l'on ne se lasse pas de parcourir. Les battements et les claquements de votre langue, qui, insensiblement cherche à jouer à haute voix les litanies que vous seul entendez agrémentent votre catatonie d'une sensation voluptueuse d'emprisonnement et de liberté.

Et vous penserez comprendre bientôt ce que je ressens.

Et vous voudrez comprendre. Continuer. Savoir si les réponses sont ici ou quelques pages plus loin. Malaise ou nausée, sentiment désagréable dont vous n'osez pas parler. Ni aux personnes qui ne l'éprouvent pas, ces monstres d'insensibilité à vos yeux
Ni à celles qui le ressentent. D'abord, parce que ce malaise se traduit par une incapacité à l'empathie, un égoïsme aigü, un repli intense qui vous pousse à vous sentir incompris et inconsolables.

Mais surtout parce que les gens qui nous entourent et le ressentent nous énervent, nous répugnent car ils projettent irrésistiblement l'image que nous n'osons pas voir de nous.

Vent de tempête entre les tours

Bousculade.

Un de ces matins, je prendrai la peine de hurler et de passer pour un fou.

La Défense, Paris.

Un livre à la main, je me fraye un chemin au milieu des bras qui se poussent pour sortir les premiers de ces galeries souterraines. Le métro derrière moi bippe puis s'engouffre dans le noir implacable des voies de garage.

Sueur sur le front. Il fait horriblement chaud ici. Les gens, énervés par le confinement et la chaleur se lancent avec frénésie vers les portillons de sortie. Ma marche rapide rythmée par les tamtams de mon baladeur qui peine à couvrir le brouhaha des pas et des discussions matinales inutiles est incessamment interrompue par les déviations intempestives des gens qui vont dans tous les sens.

Bout du tunnel. Lumière. Enfin.
Pluie... Putain de ville de merde.
En haut des escalators toujours en réparation, ces pauvres gars qui distribuent leurs journaux gratuits que les gens lisent pour être au courant de ce qu'ils ont déjà vu hier, quand la figure contrite de PPDA leur a distillé leur dose salutaire d'informations directement pompées dans les flux RSS d'un quelconque site Internet. "Matin Plus", "20 minutes", "Métro", des noms évocateurs. Les nouveaux vecteurs de la pensée unique et institutionalisée...

Les gens qui fument dehors. Le logo que je connais si bien et qui s'étale en lettres blanches sur fond bleu au dessus de la porte qui m'invite une fois de plus à aller me réchauffer au sein de sa sécurisante et frénétique torpeur.Et c'est parti.

Bonjour au gardien de mon temple de l'assurance. Couloirs éclairés par des néons vomitifs. Ascenseur. Bip. Un gars qui monte au premier pour descendre au second. Gros, bien évidemment. Et laid, puisqu'il travaille pour la même société que moi. 7ème étage.

Mon étage. L'étage de tous les rêves. Avec mon PC. Ma connexion à la vie. Au reste. A l'univers.Avant ça, serrages de mains. "Bonjour Machin, bonjour Truc. Ah ! XXX n'est pas là ? " "Non, il est en déplacement". Mines convenues, sourires d'usage.

Café. Rite rassurant. Je prends mon verre d'eau, histoire d'avoir quelque chose à faire. Et la journée commence. Ou plutôt, la journée se met en pause jusqu'à ce soir. Pause.

lundi

Blablablog


J'aimerais déverser en quelques mots une bonne rasade de saloperies fumantes, mais je me retrouve face à ce putain d'écran d'ordinateur à farcir mon blog (putain quel mot merdique), à farcir mon internessence de platitudes, pire encore de mièvreries.
Alors quoi ? Sentimentalisme ou cynisme ?
Le génie, la postérité, l'absolu avant tout ? Ou la jouissance et l'éphémère ? Mourir sans jamais savoir. Quelle ironie non ?
Moi, je veux être celui dont on dise plus tard: "Il avait raison!" Ou non, je veux être celui dont on dise maintenant : "Il a raison". Et plus tard, je serai mort. Et tant mieux.
Je veux vibrer au son de ces noms d'autrefois, penseurs visionnaires dont on réduit la vie à quelques lignes dans une biographie complaisante.
Hommes de l'infini, dont la parole résonnera quand les peuples mourront, écrasés par eux-mêmes.
Digression.

C9

Moi, cet être révoltant qui crache avec plaisir sur sa vie, sur les autres, sur tout.

Retrouvailles ;-) <<<<-->>>>

Aujourd’hui, je suis à la croisée des chemins de ma vie. L’un semble me mener inexorablement vers l’obscurité, le lugubre, la sombre déraison dont se pare la plupart, l’autre semble me guider vers l’illumination et la sérénité.

Panique

Sens au creux de ma bouche,
Ta perte ou ton envol.

Tes ongles qui crissent
Sur la table noyée par un nuage d’alcool.
Une bouteille renversée qui dégueule
Sa Tequila.

La fenêtre en acier, ouverte à moitié ;
Au travers des voiles blanchâtres
Qui ondulent sous la brise
Qui entre dans la chambre,
Le jour froid du matin.

Une innocence feinte, une main tendue.
Ton corps qui se prélasse dans ta robe trop ample.
Et tes yeux qui dans leur fatigue avancée
Cherchent à captiver ma fougue défaillante.

Sans titre

Une heure d’absence dans mon bureau flétri.
Des hommes qui dansent dans des couloirs monotones.
Des femmes qui sourient, des larmes dans les yeux.
Et toi, dans ton cercueil qui semble nous défier.

Des rubans qui pleuvent des toits de nos maisons,
Eclatant dans la rue comme un feu d’artifice
Serpentins innocents aux manières insupportables,
Cris aigus qui s’estompent dans la moiteur de juin.

Une fête de campagne, chétive et fabuleuse,
Ignorant ses rondeurs pour mieux se cambrer, fière.
Des processions de jambes sublimes et familières
Qui arrachent aux pierres des clameurs arythmiques.

Un rendez-vous dans un café tout près,
Deux trois très vieux amis qui boivent une bière
Un flot de mots tranchés, des embrassades en revoyant
La lumière d’un grand oublié d’autrefois.

Une rue qui se charge d’un tumulte infernal
Des enfants agaçant les genoux qu’ils bousculent
Des ombres dans le bruit, des musiques écoeurantes
Qui charrient les parfums des gaufres et des beignets.

mardi

Prouesse

Faut quand même que je vous raconte à quel point je suis un boulet. Boulet mais rusé. Je pensais prendre 2 semaines à Toulouse en Août. Validé par mon chef. No problemo.Prévoyant, je me dis, "Tiens, puisque j'ai donné comme conseil à mes chers invités de prendre leur billet d'avion en avance, appliquons cette sage règle à nous-même"; de fait, magnanime et onctueux, comme à mon habitude, je vais sur le site d'Easyjet où je réserve un vol aller le 28 Juillet et un retour le 17 Août. Les bons en maths auront tôt fait le calcul. Entre le 28 Juillet et le 17 Août, il semble qu'il y ait plutôt 3 semaines que 2. Ecartant l'opportunité d'en référer à l'Assemblée Nationale pour déposer une proposition de loi visant à supprimer la première semaine d'Août, cette idée alliciante m'ayant tout d'abord traversé l'esprit, mais m'étant paru finalement saugrenue, j'ai donc décidé d'aller, la bouche en coeur, voluptueux, demander captieusement à ma hiérarchie une semaine de rab. Ce qu'elle m'a accordé sans coup férir. Tout ça pour dire que je suis heureux d'être ce que je suis : irresponsable et irréfléchi.

Livret à domicile

J’ai ouvert l’autre soir un livre peu connu
Parlant de choses et d’autres.
Mais pas de toi

J’ai regardé hier des photos dispersées
Sur la table de ma chambre.
Très conventionnel

J’ai regardé dans la rue la tête
Des passants.
Peu de jolies choses

Et j’oublie parfois que je suis
L’un d’eux.
Bien peu de choses

Oh ! Oui, bien entendu vous me reprochez
De trop voir sans regarder.
Ou l’inverse

Mais j’aime mieux savoir que je ne suis
Pas comme vous.
J’aime mieux

Et si le soir j’ai peur, au moins je me console
En lisant quelques lignes.
Deux, trois

C’est d’elle que je sais tout ce que je sais
Et tout ce qu’il faut savoir.
Sur moi

Je sens dans mes absences comme une mélancolie
Guère plus, guère moins.
Et c’est déjà beaucoup

Je ne veux pas être heureux si
Je ne le mérite pas.
Ca me paraît honnête

Comment finir enfin
Si l’on veut finir digne ?
Par une question ?

CARAMEL

Dans tes dents
Collant
Un caramel salé
Délivre tendrement
Son arôme épicé

Dans ta bouche
Ignorant
Les alcools absorbés
Une légère couche
De sucre et de café

Sur ton cou
Dénuement
A peine autorisé
Des gouttes de safran
Viennent s’évaporer

Enivrant
Ton amant
Complètement grisé
Par ton souffle insultant
De parfum trop chargé

Féroce et
Dépassant
Les limites imposées
Il pose insolemment
Sur tes lèvres un baiser

Et puis se
Rétractant
Il laisse s’échapper
Trop maladroitement
Des pardons insensés

Alors le
Dénigrant
Tu cherches à repousser
Ses désirs conquérants
Et ses propos osés

Mais soudain
Succombant
A un désir caché
Tu l’étreins fermement
Au point de l’étouffer

Enfin
Nonchalamment
Tu laisses s’écouler
Le caramel brûlant
De ta bouche embrasée

Caramel
Collant

Clapotis

C’était un jour d’été infernal de chaleur
Un jour d’été brutal au parfum de lumière
Où les ruisseaux brûlants de gouttes de sueur
Creusent nos fronts brûlants de leurs dents carnassières.

LE MATOU

Sur un air enjoué

Couplet 1 : C’est pas sa gueule enfarinée
Ni sa démarche efféminée,
Mais ce mec a un p’tit côté
Qui m’donne envie d’le bécoter.

C’est mêm’ pas sa conversation
Quand il me parle avec passion,
C’est plutôt son côté félin
Moitié méchant, moitié câlin ! ! !

Refrain :
Mon Matou, Matououuuuuuu,
Mon petit chat, mon gros Tigrou,
Qui aime quand je lui gratt’ le cou,
Que j’aim’ quand il’m’ fait les yeux doux.

Couplet 2 :
C’est pas ses allures de cow-boy,
Sa Playstation et sa Game-boy,
Mais sa voix rauque et ses ronrons
Quand j’lui retir’ son pantalon.

C’est pas parce qu’il se lave pas
Qu’il faudrait que j’le mette au pas,
Parce que dans ses poils, son odeur,
Va de mon nez jusqu’ à mon cœur !

Refrain : Mon Matou, Matouououuuuu
Mon gros lion, mon p’tit minou,
Qui ne mang’ra jamais de mou,
Mais qui me dévor’ malgré tout !

Couplet :
C’est pas ses deux yeux de serpents,
Sa queue cassée, ses rages de dents,
Mais son pelage et sa souplesse,
Sa langu’rapeuse et sa tendresse !

C’est pas parce qu’il charme d’amour
Tou-tes les souris alentours,
Que j’partirai car c’est le mien,
Malgré son caractèr’ de chien !

Dernier Refrain :
Mon Matou, Matououuuuuuuu
Mon p’tit roquet, mon loup-garou,
Mon Rintintin ou mon milou,
Que je promène comme un toutou,
Et qui m’emmènera partout,
Pour qu’je dépense tous ses sousous.
Quand j’te mettrai la laisse au cou
Petites souris……… Prenez garde à vous ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

dimanche

Chroniques nickels des mers polaires

Des rideaux qui déversent dans la pièce une lumière putride et infâme. Un homme à demi-nu qui se sèche après une douche presque trop froide. Hôtel.
Dans la rue, en contrebas, des voitures croulantes viennent apporter leur contribution à l'âcreté oppressante et suffocante des effluves qui s'échappent des caniveaux. Une ville du XXème siècle.
A peine rasé. Habitué à la demi-obscurité, la main de notre homme va chercher sur le rayon inférieur d'une étagère un flacon de parfum. Pschhh. Du bec en plastique de la bouteille s'échappe une fumée humide qui vient agréablement frapper la peau de son visage. A son contact, les microscopiques bulles d'alcool se refroidissent et la contraction des muscles de ses épaules intervient dans le

lundi

Où jélève mon niveau de français

Un albe argyraspide amphytrionnait sur une desserte marmoréenne. Eburnéen, son broquel fulgurait dans une véhémente bigarrure. "Jarni" tempêtait-t-il, marri par la sylve qui l'encapuchonnait de son hermétique amphibologie. Un otocyon flavescent lanternant son paturon clabaudait languissament au loin. Son lancinant cantilène tintinnabulait tumultueusement sur les galandis des cassines circonvoisines. Un frivole philomèle bouboulait de difficultueux borborygmes et des goualantes chamarrées.

Des anniversaires et de la confiture

Et voilà... Un an de plus... Et rien de plus dans la tête...
La grosse déprime. Tout le monde vient te claquer la bise en te félicitant de ne pas être mort au cours de l'année dernière. "Merci! merci!" Tu dois te taper le soufflage de bougies, les sourires pour les cadeaux merdiques "Oh! une cravate! Oh! Un CD! Oh! Un livre!", cadeaux que tu ne liras/écouteras/porteras jamais parce que, de toute façon, tu détestes les pauvres abrutis qui te les ont refilés et qui ont dû en plus réfléchir pendant des lustres et des lustres pour trouver cette minable idée pourrie. Quel truc de cons!
Encore une manière de te faire consommer. N'empêche que, si tu comptabilises tout le fric que tu fous dans des Kdos chaque année, tu te prends une putain de claque dans ta putain de gueule : Noël + 10 anniversaires + fête des pères/mères (si encore vivants) + mariages + naissances + décès (eh oui! les couronnes que tu dois payer à tous ces enfoirés qui ont décidé de crever... en plus, pour peu qu'ils crèvent le jour de leur anniversaire/Noël/fête des pères//mères/mariage/naissance, tu auras dépensé du fric pour rien). Eh ben, moi c'est décidé, je n'offre plus rien.
Et puis, de deux choses l'une : soit tu offres un truc trop cher et là tu te prends la réflexion : "t'aurais pas dû, c'est trop beau!" qui veut dire en gros "Sale connard, t'arrêtes de me montrer que t'as plein de fric, tu vois pas que moi je bosse au McDo, ducon, qu'est-ce que tu veux que j'en branle de ta Rolex à 2000 euros", soit tu offres un truc pas assez cher :"Super, il est génial ce T-shirt (c'est un vieux T-shirt complètement ringard avec marqué "Vingt ans et toujours aussi con...tent")" mais en fait Gérard est en train de se dire "Putain, quel radin, celui-là, avec son salaire de ministre il aurait au moins pu m'acheter un polo Ralph Lauren". Voilà... toute la gratitude des gens exprimée dans quelques mots hypocrites. Le pire, c'est quand tu dois faire un cadeau à ta grognasse : tu prends une taille XS (manque de pot, elle prend du M), elle te saoûle pendant deux jours "J'ai grossi" (Et toi qui te retiens de dire : "Mais non, t'as toujours été grosse, pourquoi tu crois que c'est jamais toi au dessus quand on baise?)), tu prends une taille L (manque de pot, elle a maigri depuis le dernier anniversaire et elle fait du S maintenant), elle te sort : "Tu me trouves grosse" (Et toi qui te retiens de dire : "Non, AVANT, je te trouvais grosse, maintenant je te trouve plate (avant aussi d'ailleurs, mais ce qui te préoccupait le plus, c'était qu'elle bouffait tous les bountys glacés plutôt que de repasser tes chemises, l'ingrate, alors que c'est quand même toi qui ramènes le fric, qui fais du sport pour être désirable et que c'est elle qui baffre et voudrait en plus te faire un gosse (pour peu qu'il ressemble à sa mère et qu'il soit aussi courageux et hypocrite que le père, bonjour le mioche...)).
Tout ça pour dire que les cadeaux, c'est pas facile à faire. Sauf à soi-même. Ca, c'est cool de se faire des cadeaux. Pas de risque de se planter, tu mets toujours le bon prix, etc... Pour peu que tu aies un peu d'imagination en plus, tu peux te faire SUPER plaisir. Le bonheur quoi.

mercredi

A gerber...

Un vent un peu chaud qui trimbale des essences douceâtres. Une campagne verdoyante qui contraste nettement avec ces odeurs chaudes. On se serait attendu à se remplir le nez d'une ambiance florale ou d'herbe fraîchement coupée mais non, c'est un parfum lourd et dérangeant. Mal de tête... Deux sens qui reçoivent des informations différentes... Mal de campagne?
C'est pourtant là que deux enfants jouent dans le pré. Eux sont habitués. C'est leur campagne. Ils y vivent depuis toujours et prennent même un certain plaisir à affronter avec autant d'effronterie la nausée persistante de ce petit paysage. C'est un coin de verdure où chante une rivière... Ces vers ne leur rappellent rien, et pour cause, ils ne lisent pas et leurs parents préfèrent les laisser dans l'ignorance la plus parfaite. Deux petits blocs de marbre qu'aucun ciseleur n'est venu entamer. Deux diamants bruts qu'aucun tailleur n'a encore fait éclater. L'humanité dans sa plus parfaite et absolue candeur.
Lui, c'est Jehan. Elle, c'est Annis. Ils vivent cent mètres plus loin, chez leurs parents, les Labaquère. Les parents, comme chaque été les ont confiés au grand-père paternel, qui préfère lire son journal sous le préau de la maison, à l'abri du soleil mais pas de l'étouffante chaleur. Il n'est pas très vieux, la soixantaine au plus. Et il apprécie le calme, les gazouillis des oiseaux, le fourmillement léger qui s'élève quand le vent vient chatouiller les branches des arbres du jardin. Il lit la gazette du coin. Une feuille de chou dans laquelle on n'apprend rien. Parce qu'il ne se passe rien de toute façon dans cette campagne.
Jehan est châtain. Annis est blonde. Les deux enfants sont étonnament beaux, quand on connaît leurs parents. Encore un caprice de la génétique. Qui a du bon.

mardi

Asphalte sur le moyen-courrier: de l'utilité des exactions


Economie.
Toujours la même rengaine.
Un texte de chanson.
Deux cailloux.
Les orifices interstellaires d'une comète.
Quetsche tchèque. Chouchen Tchètchène.
Sous des aspects repoussants, une peau un peu verte.
Les lèvres gonflées d'une poupée pelée.
Irradiation et soupe au chou.
Commentaire arrogant d'un doge allemand.
Doge
A toge
Rouge
Qui bouge.

"Elisabeth! Ah! Ma belle Elisabeth. Elasticité. Syphon et Quincampoix."

Quand quitteras-tu ta quête, Teckel?
Sapeur Pompier, viens ravir mon au-delà. NTM, danse le MI5.

Corruption et analyse Lipschitzienne

Ca veut rien dire. Tu mets trois mots les uns derrière les autres et tu te marres.
Deux heures que j'attends un coup de fil. Tu crois qu'elle va m'appeler, l'autre? Que dalle. Elle se la raconte :"Moi je suis la meilleure parce que je peux aligner 135 mots à la minute". Ta gueule. T'as compris? Prends le temps de réfléchir et sors-nous une phrase qui veuille dire quelque chose.
Non mais. Qu'est-ce que ça me gonfle, le petit monde de l'entreprise. Entre les hypocrites mielleux qui sucent leurs chefs. Les gars qui n'en ont rien à cirer et qui viennent quand même "Parce qu'il faut bien manger". Les chefs mous, les chefs durs, les chefs hypocrites, les chefs optimistes, les sous-chefs, les sur-chefs que tu ne vois jamais mais que tu sais qu'ils existent puisque ton chef direct t'a un jour dit "Machin, il a dit ça. Et quand Machin dit, on exécute." Or Machin en question, c'est souvent pas un visionnaire ou un grand meneur d'hommes. C'est un pauvre gros connard qui se la joue parce que Papa avait du fric, parce qu'il a sucé des kilomètres de pénis, qu'il a trompé sa connasse de rombière qui s'achète des pauvres manteaux de fourrure qui puent.

Sans parler des pauvres connes d'assistantes. Parce que des pauvres connes, chez les assistantes, il y en a : entre l'incapable de te prendre une décision qui doit attendre qu'on lui dise de tout faire "Envoie le mail, va aux toilettes, tu peux partir, Oui, je suis beau", la grosse connasse qui croit être la plus forte parce que c'est l'assistante du chef et qui est moche comme mon cul, mais moche, et con en plus et qui te parle comme au dernier des sous-connards, que tu te retiens de frapper parce qu'elle doit déjà en prendre plein à la maison, quand elle a réussi à se trouver un connard de mari; parce que faut pas croire, mais des célibataires, on en a, et des beaux... Pire encore, les gens qui te parlent de leurs putains de morveux qu'ils ont réussi à avoir dans une moment de grâce où la nana s'est pris une bonne rasade puis une bonne giclée qui ont ensuite donné naissance à un chiard écoeurant qui, comme par hasard n'a aucun défaut, sait lire à 2 ans, est le meilleur de la classe durant toute sa scolarité mais échoue lamentablement le jour du bac, alors qu'aujourd'hui la politique gouvernementale est de le donner à tout le monde, même aux débiles légers. Le seul moyen de ne pas avoir son bac aujourd'hui, c'est de ne pas aller aux épreuves. Et pourquoi croyez-vous de toute façon que les gens ont des enfants? C'est, d'une, pour pouvoir baiser une fois l'an quand on ne peut plus se regarder dans les yeux; et deux, c'est pour pouvoir frapper quelqu'un d'autre que son conjoint quand on sent qu'on est au bord du tribunal pour violence conjuguale. C'est aussi, j'avais oublié pour avoir l'impression que, quand on crèvera, on laissera derrière nous quelqu'un qui portera un peu de notre médiocrité. Eh oui! Il faut bien que ma connerie subsiste, non?

Deuxième post

Je déteste ces putains de blogs.
Quelle crasse on peut lire là dedans. Les pauvres connards qui se prennent pour des auteurs, qui nous racontent leurs vies de merde pour se faire croire qu'elle est intéressante. Quelle bande de gros abrutis. Les toulousains en particulier. Ceux-là sont les pires de tous. Avec leur accent de mouleurs de saucisses, leur cheveux noirs en brosse brillants et dégoulinants.

Dans le style grosse merde, je voudrais la télévision. Que des émissions cons qui prennent les gens pour des pauvres tarés. En plus, il faut payer une redevance. tu m'étonnes que les gens ils en aient marre. Mais bordel. Vous pourriez pas décréter que, durant 3 jours par semaine, ils nous la coupent cette invention de merde???? Ca, ça ferait du bien à l'humanité. Mais non.

De toute façon, il faut se rendre à l'évidence : c'est pas dans un pays où les paysans baisent leurs cochons, où il y a encore des gens qui vont à la messe, où les gens regardent la télé plusieurs heures par jour, où on croit à la force du sport, et où on s'émerveille devant une Laure Manaudou et une Amélie Mauresmo qui sont des cancrelats quand on voit tout le mal qu'elles se donnent pour arriver à des résultats aussi pitoyables; c'est pas dans un pays où on glorifie les nantis, où le travail est la seule valeur, avec la famille et les gamins, un pays où les gens connaissent la hauteur du Mont Blanc (4807m, et encore, je suis sûr que c'est faux) et ne savent pas situer 3 pays d'Afrique sur une carte, un pays où sur un quinquennat présidentiel, on passe 3 ans à se demander qui sera le prochain candidat; un putain de pays avec une presse consensuelle et soumise; un pays de pauvres vaniteux... Une merde de putain de pays, oui...
Enfin bon, il faut faire avec.

Quand le génie n'est reconnu que comme un épiphénomène

O Boggle... tendre démon mystique... Toi qui, dans des temps où les hommes vivaient encore sans se poser des questions et en tapant cyniquement sur des mammouths en voie d'extinction, sut dire aux autres divinités :"Arrêtons-nous et réfléchissons".
Miroir insondable. Etrange sérénité. Stupide faiblesse des hommes qui croient encore en un Dieu qui n'est pas ce qu'ils croient être. Moutons idiots, toujours à pleurer, à avoir peur de ce qu'ils ne peuvent concevoir quand ils devraient le regarder avec une débordante et malsaine curiosité... Geignards cloportes. Je déteste cette race immonde qui bave quand elle parle, qui gémit quand elle chante et qui se complaît dans sa médiocrité fade.
Beurk. Je vous vomis à la face.

Alcool. Divine liqueur. Ecoeure-moi. Altère ma minable personne et emmène-moi dans les méandres de ton famélique éther. Que ma salive ait ton goût à jamais. Que je déglutisse tes parfums et sombre dans des lits aux matelas de souffrances et de béatitude.
AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Copacabana... Matthew Kassmoilcul...
Saperlipôpette et jarnicoton. Cornegidouille.