dimanche

Chroniques nickels des mers polaires

Des rideaux qui déversent dans la pièce une lumière putride et infâme. Un homme à demi-nu qui se sèche après une douche presque trop froide. Hôtel.
Dans la rue, en contrebas, des voitures croulantes viennent apporter leur contribution à l'âcreté oppressante et suffocante des effluves qui s'échappent des caniveaux. Une ville du XXème siècle.
A peine rasé. Habitué à la demi-obscurité, la main de notre homme va chercher sur le rayon inférieur d'une étagère un flacon de parfum. Pschhh. Du bec en plastique de la bouteille s'échappe une fumée humide qui vient agréablement frapper la peau de son visage. A son contact, les microscopiques bulles d'alcool se refroidissent et la contraction des muscles de ses épaules intervient dans le