mardi

Prouesse

Faut quand même que je vous raconte à quel point je suis un boulet. Boulet mais rusé. Je pensais prendre 2 semaines à Toulouse en Août. Validé par mon chef. No problemo.Prévoyant, je me dis, "Tiens, puisque j'ai donné comme conseil à mes chers invités de prendre leur billet d'avion en avance, appliquons cette sage règle à nous-même"; de fait, magnanime et onctueux, comme à mon habitude, je vais sur le site d'Easyjet où je réserve un vol aller le 28 Juillet et un retour le 17 Août. Les bons en maths auront tôt fait le calcul. Entre le 28 Juillet et le 17 Août, il semble qu'il y ait plutôt 3 semaines que 2. Ecartant l'opportunité d'en référer à l'Assemblée Nationale pour déposer une proposition de loi visant à supprimer la première semaine d'Août, cette idée alliciante m'ayant tout d'abord traversé l'esprit, mais m'étant paru finalement saugrenue, j'ai donc décidé d'aller, la bouche en coeur, voluptueux, demander captieusement à ma hiérarchie une semaine de rab. Ce qu'elle m'a accordé sans coup férir. Tout ça pour dire que je suis heureux d'être ce que je suis : irresponsable et irréfléchi.

Livret à domicile

J’ai ouvert l’autre soir un livre peu connu
Parlant de choses et d’autres.
Mais pas de toi

J’ai regardé hier des photos dispersées
Sur la table de ma chambre.
Très conventionnel

J’ai regardé dans la rue la tête
Des passants.
Peu de jolies choses

Et j’oublie parfois que je suis
L’un d’eux.
Bien peu de choses

Oh ! Oui, bien entendu vous me reprochez
De trop voir sans regarder.
Ou l’inverse

Mais j’aime mieux savoir que je ne suis
Pas comme vous.
J’aime mieux

Et si le soir j’ai peur, au moins je me console
En lisant quelques lignes.
Deux, trois

C’est d’elle que je sais tout ce que je sais
Et tout ce qu’il faut savoir.
Sur moi

Je sens dans mes absences comme une mélancolie
Guère plus, guère moins.
Et c’est déjà beaucoup

Je ne veux pas être heureux si
Je ne le mérite pas.
Ca me paraît honnête

Comment finir enfin
Si l’on veut finir digne ?
Par une question ?

CARAMEL

Dans tes dents
Collant
Un caramel salé
Délivre tendrement
Son arôme épicé

Dans ta bouche
Ignorant
Les alcools absorbés
Une légère couche
De sucre et de café

Sur ton cou
Dénuement
A peine autorisé
Des gouttes de safran
Viennent s’évaporer

Enivrant
Ton amant
Complètement grisé
Par ton souffle insultant
De parfum trop chargé

Féroce et
Dépassant
Les limites imposées
Il pose insolemment
Sur tes lèvres un baiser

Et puis se
Rétractant
Il laisse s’échapper
Trop maladroitement
Des pardons insensés

Alors le
Dénigrant
Tu cherches à repousser
Ses désirs conquérants
Et ses propos osés

Mais soudain
Succombant
A un désir caché
Tu l’étreins fermement
Au point de l’étouffer

Enfin
Nonchalamment
Tu laisses s’écouler
Le caramel brûlant
De ta bouche embrasée

Caramel
Collant

Clapotis

C’était un jour d’été infernal de chaleur
Un jour d’été brutal au parfum de lumière
Où les ruisseaux brûlants de gouttes de sueur
Creusent nos fronts brûlants de leurs dents carnassières.

LE MATOU

Sur un air enjoué

Couplet 1 : C’est pas sa gueule enfarinée
Ni sa démarche efféminée,
Mais ce mec a un p’tit côté
Qui m’donne envie d’le bécoter.

C’est mêm’ pas sa conversation
Quand il me parle avec passion,
C’est plutôt son côté félin
Moitié méchant, moitié câlin ! ! !

Refrain :
Mon Matou, Matououuuuuuu,
Mon petit chat, mon gros Tigrou,
Qui aime quand je lui gratt’ le cou,
Que j’aim’ quand il’m’ fait les yeux doux.

Couplet 2 :
C’est pas ses allures de cow-boy,
Sa Playstation et sa Game-boy,
Mais sa voix rauque et ses ronrons
Quand j’lui retir’ son pantalon.

C’est pas parce qu’il se lave pas
Qu’il faudrait que j’le mette au pas,
Parce que dans ses poils, son odeur,
Va de mon nez jusqu’ à mon cœur !

Refrain : Mon Matou, Matouououuuuu
Mon gros lion, mon p’tit minou,
Qui ne mang’ra jamais de mou,
Mais qui me dévor’ malgré tout !

Couplet :
C’est pas ses deux yeux de serpents,
Sa queue cassée, ses rages de dents,
Mais son pelage et sa souplesse,
Sa langu’rapeuse et sa tendresse !

C’est pas parce qu’il charme d’amour
Tou-tes les souris alentours,
Que j’partirai car c’est le mien,
Malgré son caractèr’ de chien !

Dernier Refrain :
Mon Matou, Matououuuuuuuu
Mon p’tit roquet, mon loup-garou,
Mon Rintintin ou mon milou,
Que je promène comme un toutou,
Et qui m’emmènera partout,
Pour qu’je dépense tous ses sousous.
Quand j’te mettrai la laisse au cou
Petites souris……… Prenez garde à vous ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !