lundi

Blablablog


J'aimerais déverser en quelques mots une bonne rasade de saloperies fumantes, mais je me retrouve face à ce putain d'écran d'ordinateur à farcir mon blog (putain quel mot merdique), à farcir mon internessence de platitudes, pire encore de mièvreries.
Alors quoi ? Sentimentalisme ou cynisme ?
Le génie, la postérité, l'absolu avant tout ? Ou la jouissance et l'éphémère ? Mourir sans jamais savoir. Quelle ironie non ?
Moi, je veux être celui dont on dise plus tard: "Il avait raison!" Ou non, je veux être celui dont on dise maintenant : "Il a raison". Et plus tard, je serai mort. Et tant mieux.
Je veux vibrer au son de ces noms d'autrefois, penseurs visionnaires dont on réduit la vie à quelques lignes dans une biographie complaisante.
Hommes de l'infini, dont la parole résonnera quand les peuples mourront, écrasés par eux-mêmes.
Digression.

C9

Moi, cet être révoltant qui crache avec plaisir sur sa vie, sur les autres, sur tout.

Retrouvailles ;-) <<<<-->>>>

Aujourd’hui, je suis à la croisée des chemins de ma vie. L’un semble me mener inexorablement vers l’obscurité, le lugubre, la sombre déraison dont se pare la plupart, l’autre semble me guider vers l’illumination et la sérénité.

Panique

Sens au creux de ma bouche,
Ta perte ou ton envol.

Tes ongles qui crissent
Sur la table noyée par un nuage d’alcool.
Une bouteille renversée qui dégueule
Sa Tequila.

La fenêtre en acier, ouverte à moitié ;
Au travers des voiles blanchâtres
Qui ondulent sous la brise
Qui entre dans la chambre,
Le jour froid du matin.

Une innocence feinte, une main tendue.
Ton corps qui se prélasse dans ta robe trop ample.
Et tes yeux qui dans leur fatigue avancée
Cherchent à captiver ma fougue défaillante.

Sans titre

Une heure d’absence dans mon bureau flétri.
Des hommes qui dansent dans des couloirs monotones.
Des femmes qui sourient, des larmes dans les yeux.
Et toi, dans ton cercueil qui semble nous défier.

Des rubans qui pleuvent des toits de nos maisons,
Eclatant dans la rue comme un feu d’artifice
Serpentins innocents aux manières insupportables,
Cris aigus qui s’estompent dans la moiteur de juin.

Une fête de campagne, chétive et fabuleuse,
Ignorant ses rondeurs pour mieux se cambrer, fière.
Des processions de jambes sublimes et familières
Qui arrachent aux pierres des clameurs arythmiques.

Un rendez-vous dans un café tout près,
Deux trois très vieux amis qui boivent une bière
Un flot de mots tranchés, des embrassades en revoyant
La lumière d’un grand oublié d’autrefois.

Une rue qui se charge d’un tumulte infernal
Des enfants agaçant les genoux qu’ils bousculent
Des ombres dans le bruit, des musiques écoeurantes
Qui charrient les parfums des gaufres et des beignets.