mercredi

Ils ne mourraient pas tous mais tous seraient frappés

Le génie.
Quelques questions pour mieux le cerner.
Est-il inné ou s'acquiert-il ?
Doit-il être reconnu pour exister ?
Doit-il s'exprimer ou a-t-il le droit de dormir ?

N'avez-vous jamais été anéanti par l'idée que dorment et ont dormi des génies non révélés ?

Cette fois, c'est la bonne

Fais chier...
Je suis zen aujourd'hui. Une fois de plus...
Rien à dire

Pom pom pom...

Vide. Rien. Mais putain de rien. Même pas de crispation, de frustration.

Mais comment ça se fait... ????????????????????

Bon, je retourne toiletter mon blog.

mardi

Epouvanté

Je suis épouvanté par la médiocrité de ma production actuelle. Non seulement le contenu est mauvais mais le style est de plus terriblement poussif.

Le pire, c'est que ça ne me décourage pas. Ca me donne juste envie de ne rien faire.

Alors, je ne fais rien.

Hier, j'ai eu l'idée d'un scénario de roman qui me semble vraiment bon. Je l'ai noté dans mon Moleskine. Il va y rester bien au chaud, jusqu'à ce que je me prenne par la main et que j'ose me lancer.

Les affres de la critique. Voilà ce qui me bloque. Cet irrationnelle sensation qu'on va me rire au nez.

jeudi

Ne me jugez pas

Prenez mon indicible
Et taisez-vous
Si vous ressentez la même chose

Tant mieux

mercredi

La lente dégradation des couleurs anodines

Ma voix n'est plus colorée. Auparavant roulante et gouailleuse, intrépide et joviale, cette enfant du Sud-Ouest qui tempêtait parfois et chantait mon enfance s'est teintée des sobres parements de l'accent de Paris.
Je me ronge à nouveau les ongles. Pour vous qui me connaissez, vous penserez que je n'ai jamais arrêté.
Je fume à nouveau. Quelle ironie.

LE RéVe!L ASSOMMé

Jour 1

C'est avec la plus grande difficulté que j'écris ces premiers mots. Ils trottent dans ma tête depuis quelques jours déjà. La frustration est immense mais le désir de dompter ma pensée l'est davantage. Les mots... ces accessoires avec lesquels vous décorez l'espace vide de votre feuille. Bien agencés, ils forment une littérature agréable que l'on ne se lasse pas de parcourir. Les battements et les claquements de votre langue, qui, insensiblement cherche à jouer à haute voix les litanies que vous seul entendez agrémentent votre catatonie d'une sensation voluptueuse d'emprisonnement et de liberté.

Et vous penserez comprendre bientôt ce que je ressens.

Et vous voudrez comprendre. Continuer. Savoir si les réponses sont ici ou quelques pages plus loin. Malaise ou nausée, sentiment désagréable dont vous n'osez pas parler. Ni aux personnes qui ne l'éprouvent pas, ces monstres d'insensibilité à vos yeux
Ni à celles qui le ressentent. D'abord, parce que ce malaise se traduit par une incapacité à l'empathie, un égoïsme aigü, un repli intense qui vous pousse à vous sentir incompris et inconsolables.

Mais surtout parce que les gens qui nous entourent et le ressentent nous énervent, nous répugnent car ils projettent irrésistiblement l'image que nous n'osons pas voir de nous.

Vent de tempête entre les tours

Bousculade.

Un de ces matins, je prendrai la peine de hurler et de passer pour un fou.

La Défense, Paris.

Un livre à la main, je me fraye un chemin au milieu des bras qui se poussent pour sortir les premiers de ces galeries souterraines. Le métro derrière moi bippe puis s'engouffre dans le noir implacable des voies de garage.

Sueur sur le front. Il fait horriblement chaud ici. Les gens, énervés par le confinement et la chaleur se lancent avec frénésie vers les portillons de sortie. Ma marche rapide rythmée par les tamtams de mon baladeur qui peine à couvrir le brouhaha des pas et des discussions matinales inutiles est incessamment interrompue par les déviations intempestives des gens qui vont dans tous les sens.

Bout du tunnel. Lumière. Enfin.
Pluie... Putain de ville de merde.
En haut des escalators toujours en réparation, ces pauvres gars qui distribuent leurs journaux gratuits que les gens lisent pour être au courant de ce qu'ils ont déjà vu hier, quand la figure contrite de PPDA leur a distillé leur dose salutaire d'informations directement pompées dans les flux RSS d'un quelconque site Internet. "Matin Plus", "20 minutes", "Métro", des noms évocateurs. Les nouveaux vecteurs de la pensée unique et institutionalisée...

Les gens qui fument dehors. Le logo que je connais si bien et qui s'étale en lettres blanches sur fond bleu au dessus de la porte qui m'invite une fois de plus à aller me réchauffer au sein de sa sécurisante et frénétique torpeur.Et c'est parti.

Bonjour au gardien de mon temple de l'assurance. Couloirs éclairés par des néons vomitifs. Ascenseur. Bip. Un gars qui monte au premier pour descendre au second. Gros, bien évidemment. Et laid, puisqu'il travaille pour la même société que moi. 7ème étage.

Mon étage. L'étage de tous les rêves. Avec mon PC. Ma connexion à la vie. Au reste. A l'univers.Avant ça, serrages de mains. "Bonjour Machin, bonjour Truc. Ah ! XXX n'est pas là ? " "Non, il est en déplacement". Mines convenues, sourires d'usage.

Café. Rite rassurant. Je prends mon verre d'eau, histoire d'avoir quelque chose à faire. Et la journée commence. Ou plutôt, la journée se met en pause jusqu'à ce soir. Pause.