lundi

Où jélève mon niveau de français

Un albe argyraspide amphytrionnait sur une desserte marmoréenne. Eburnéen, son broquel fulgurait dans une véhémente bigarrure. "Jarni" tempêtait-t-il, marri par la sylve qui l'encapuchonnait de son hermétique amphibologie. Un otocyon flavescent lanternant son paturon clabaudait languissament au loin. Son lancinant cantilène tintinnabulait tumultueusement sur les galandis des cassines circonvoisines. Un frivole philomèle bouboulait de difficultueux borborygmes et des goualantes chamarrées.

Des anniversaires et de la confiture

Et voilà... Un an de plus... Et rien de plus dans la tête...
La grosse déprime. Tout le monde vient te claquer la bise en te félicitant de ne pas être mort au cours de l'année dernière. "Merci! merci!" Tu dois te taper le soufflage de bougies, les sourires pour les cadeaux merdiques "Oh! une cravate! Oh! Un CD! Oh! Un livre!", cadeaux que tu ne liras/écouteras/porteras jamais parce que, de toute façon, tu détestes les pauvres abrutis qui te les ont refilés et qui ont dû en plus réfléchir pendant des lustres et des lustres pour trouver cette minable idée pourrie. Quel truc de cons!
Encore une manière de te faire consommer. N'empêche que, si tu comptabilises tout le fric que tu fous dans des Kdos chaque année, tu te prends une putain de claque dans ta putain de gueule : Noël + 10 anniversaires + fête des pères/mères (si encore vivants) + mariages + naissances + décès (eh oui! les couronnes que tu dois payer à tous ces enfoirés qui ont décidé de crever... en plus, pour peu qu'ils crèvent le jour de leur anniversaire/Noël/fête des pères//mères/mariage/naissance, tu auras dépensé du fric pour rien). Eh ben, moi c'est décidé, je n'offre plus rien.
Et puis, de deux choses l'une : soit tu offres un truc trop cher et là tu te prends la réflexion : "t'aurais pas dû, c'est trop beau!" qui veut dire en gros "Sale connard, t'arrêtes de me montrer que t'as plein de fric, tu vois pas que moi je bosse au McDo, ducon, qu'est-ce que tu veux que j'en branle de ta Rolex à 2000 euros", soit tu offres un truc pas assez cher :"Super, il est génial ce T-shirt (c'est un vieux T-shirt complètement ringard avec marqué "Vingt ans et toujours aussi con...tent")" mais en fait Gérard est en train de se dire "Putain, quel radin, celui-là, avec son salaire de ministre il aurait au moins pu m'acheter un polo Ralph Lauren". Voilà... toute la gratitude des gens exprimée dans quelques mots hypocrites. Le pire, c'est quand tu dois faire un cadeau à ta grognasse : tu prends une taille XS (manque de pot, elle prend du M), elle te saoûle pendant deux jours "J'ai grossi" (Et toi qui te retiens de dire : "Mais non, t'as toujours été grosse, pourquoi tu crois que c'est jamais toi au dessus quand on baise?)), tu prends une taille L (manque de pot, elle a maigri depuis le dernier anniversaire et elle fait du S maintenant), elle te sort : "Tu me trouves grosse" (Et toi qui te retiens de dire : "Non, AVANT, je te trouvais grosse, maintenant je te trouve plate (avant aussi d'ailleurs, mais ce qui te préoccupait le plus, c'était qu'elle bouffait tous les bountys glacés plutôt que de repasser tes chemises, l'ingrate, alors que c'est quand même toi qui ramènes le fric, qui fais du sport pour être désirable et que c'est elle qui baffre et voudrait en plus te faire un gosse (pour peu qu'il ressemble à sa mère et qu'il soit aussi courageux et hypocrite que le père, bonjour le mioche...)).
Tout ça pour dire que les cadeaux, c'est pas facile à faire. Sauf à soi-même. Ca, c'est cool de se faire des cadeaux. Pas de risque de se planter, tu mets toujours le bon prix, etc... Pour peu que tu aies un peu d'imagination en plus, tu peux te faire SUPER plaisir. Le bonheur quoi.